vendredi 28 mars 2008

Rapatriés: la machine se serait elle grippée

Les rapatriés des deuxième et troisième contingents arrivés les 13 et 18 mars 2008 n’auront pas eu autant de chance que ceux de la première vague arrivés le 29 janvier. Pourtant on pensait qu’avec l’expérience du premier contingent test, nos experts du HCR, de l’ALPD, de l’ANAIR avaient rodé la machine et que la suite se passerait comme sur des roulettes.Il n’en est rien. Seul l’aspect administratif s’est bien déroulé pour les deux derniers contingents. Dès l’arrivée au débarcadère, les rapatriés accuillis par les autorités civiles et militaires, les élus locaux et des représentants de partis politiques sont conduits au site de transit où une quarantaine de tentes avaient été placées. C’est là que les formalités d’enregistrement ont eu lieu avec les services de l’état-civil et de la carte d’identité nationale.C’est là que les délégations envoyées par des partis politiques sont venus leur souhaiter la bienvenue. L’APP par exemple a envoyé une forte délégation avec notamment le député de Nouadhibou et le maire de Zouérate.Par la suite les rapatriés ont été acheminés dans leurs sites d’accueil. C’est là que la confusion a commencé. Des rapatriés placés à Rosso entre Ndiourbel et l’ancien lycée ont vu leurs bagages envoyés à Madina Salam à 31 km vers l’est. Cette même famille ne recevra le paquet d’aide au retour que le surlendemain. Les habitants de ce même site ont passé la journée du 19 à attendre et ce n’est que vers 23 heures qu’on leur a apporté deux cabris et une brebis.Toute la journée les enfants l’ont passé à guetter les voitures qui approchaient. Notons que ces rapatriés contrairement aux autres sont dans une zone où il n’y a pas le moindre voisin chez qui on peut s’abriter entre 11 heures et 16 heures quand la chaleur est insupportable sous les bâches du HCR. Ces sept familles n’auront des latrines provisoires (1m2 ) que plus de 48 heures après leur arrivée et ce sur l’insistance du wali et du hakem.Contrairement aux rapatriés du premier contingent, ceux des deux autres qui ont suivi n’ont pas eu droit à une aide financière de 3500 UM par personne. En lieu et place ils ont eu droit à un réchaud à gaz par famille. La différence est énorme. Nos derniers rapatriés venus d’un pays où circule une autre monnaie se sont retrouvés seuls sans argent dans un pays qui pour être le leur était plutôt étranger après toutes ces années d’exil.
Au Pk 6, quand nous sommes arrivés le 20 mars vers 13 heures, il n’y avait pas âme qui vive. Ils étaient tous allés s’abriter dans les huttes de leurs voisins. Il était 13 heures. C’est en ce moment même que le HCR apportait l’eau dans ce site appelé pk6 2. Un peu plus loin au Pk 7 (juste derrière la centrale) les rapatriés se plaignaient de leurs conditions. ‘Ce n’est pas la famine qui nous a fait quitter le Sénégal. On s’y plaisait bien. Nous avons cependant préféré revenir chez nous, mais ce n’est pas encourageant ce que nous avons trouvé. Nous finirons par aller faire un sit in chez lez wali’ nous a confié un rapatrié.
Dans tous ces sites le problème de la scolarisation des enfants se pose. En pleine année scolaires des élèves venus d’un système éducatif différent, perdent des semaines précieuses ce qui risque de compromettre leurs études.
Il est urgent que les responsables prennent les choses en main.
Djigo Aboubakry

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