jeudi 21 février 2008

L'AJD /MR visite les trois sites des rapatriés (PK6, Demal-Deuk, et Toulel Diery)

"Même s'il y a une volonté politique pour le retour des déportés, quelque part elle n'est pas appliquée au niveau local. Nous demandons à ce que l'Etat reprenne en main cette situation. Il y a des choses qui peuvent attendre mais il y a aussi des choses qu'il faudra régler immédiatement puisque les conditions de vie de ces rapatriés sont précaires", déclare le président de l'AJD/MR lors de sa visite de sites à Rosso
Depuis le retour des rapatriés mauritaniens, plusieurs personnalités politiques, religieuses, hommes de bonnes volontés se succèdent dans leurs sites pour apporter des assistances de différentes natures. Ce jeudi 14 février, c'était l'AJD/MR qui était à L'honneur. Ibrahima Moctar Sarr, accompagné d'une délégation a eu à visiter PK6, Demal-Deuk et Toulel Diery, tous des sites des rapatriés dans le département de Rosso
Arrivée à Rosso vers 11 heures, la délégation s'est rendue à la wilaya, à la préfecture pour rencontrer les responsables administratives avant de poursuivre l'itinéraire de leur visite du jour. Au PK 6, cette délégation a rencontré les rapatriés en présence de Aliw Sow responsable du site Apres avoir expliqué le motif de leur visite, le responsable de ce site ne manqua pas de les remercier au nom de sept familles des rapatriés.Par la suite ce responsable ne tarissait pas d'énumérer certains points de désolation. : " Avant 89, ma famille avait une coopérative de 14 ha à la pleine M'pourié. Depuis mon retour, j'ai souligné ce cas au préfet mais jusqu'à présent rien n'a changé. En plus, depuis notre arrivée, nous logeons sous des tentes et c'est tout récemment que certains partenaires du gouvernement envisagent de construire une seule chambre de 20 mètres carrés pour chaque famille. C'est vraiment insignifiant du tout vu la composition de chaque famille (enfants, filles et garçons). D'autre part, nous avons eu la visite du directeur d'école du village ; il a procédé à une distribution de manuels didactiques à nos enfants qui étaient. Scolarisés. Selon le directeur, nos enfants pourront fréquenter l'école dans les jours à venir. Pour ceux qui avaient du bétail avant leur déportation, rien n'est évoqué en ce sens. Après le PK6, les deux autres sites ont été visités par cette délégation. Et toujours c'est le même son de cloche qui retenti : conditions jugées difficiles par les rapatriés. En plus du soutien morale aux rapatriés, cette délégation a remis une enveloppe pour chaque site visité.Dans l'après midi, Ibrahima Moctar Sarr à tenu un point de presse à la maison des jeunes. Nous avons recueilli ces propos : " L'objet de notre visite ici c'est de visiter les rapatriés du premier contingent. Nous sommes venus voir dans quelles conditions ils se trouvent actuellement ; est-ce qu'ils sont assistés, voir quels sont leurs problèmes pour pouvoir en juger et par la suite prendre notre disposition .S'il y a des manquements nous allons interpellé l'Etat. Nous sommes ici parce que nous continuons notre combat qui dure depuis plus dix neuf ans .Nous sommes entrain de nous battre pour que les réfugiés mauritaniens reviennent dans la dignité et dans l'organisation. Lorsque j'étais député sous le label de l'ex parti Action pour le Changement (AC), j'etais le premier à poser le problème des déportés et celui du passif humanitaire à l'assemblée Nationale. A l'époque, le premier ministre Cheikh El Aviya avait estimé que c'était une ligne rouge et par conséquent il ne fallait pas en parler. La suite vous connaissez : L'ex parti AC a été dissout. Aujourd'hui, nous avons visité trois sites. Pour l'essentiel nous constatons que l'état n'était pas prêt par rapport à ce retour. Il n'y avait aucune structure d accueil sur place. Le HCR avait dressé seulement des tentes dans certaines localités, les latrines et une adduction d'eau sont en construction. Mais il faudra souligner que les tentes ne sont pas adéquates parce qu'il fait excessivement chaud le jour d'ailleurs à un moment donné nous étions obligés de sortir des tentes pour continuer à ciel ouvert nos discussions avec les responsables des sites. Les rapatries qui avaient construit des habitations plus ou moins modestes pour se retrouvaient dans des conditions précaires. Sur le plan alimentaire, le peu de ration qu'on leur avait distribué est pratiquement épuisé. Ils ne savent plus que faire .C'est une situation catastrophique et dangereuse. Je ne manquerais pas de le souligner au Président de la République, une fois à NKTT. Le PAM, le HCR, L'ALPD et les bonnes volontés ne sont là que pour faciliter, pour aider, dès l'instant que les rapatries sont chez eux, C'est à l'Etat de prendre ses responsabilités On ne peut pas demander au HCR d'assister les mauritaniens qui sont dans leur pays. S'il y a la volonté politique, quelque part elle n'a pas été appliquée strictement au niveau local et ça il faut le souligner. Nous demandons à ce que l'Etat rattrape cette situation parce qu'il y a des choses qui peuvent attendre un mois deux mois mais il y a aussi des choses qui doivent être faites immédiatement. Les rapatriés n'ont plus rien à manger et ne peuvent pas continuer à habiter sous ses tentes et les chambres que certains partenaires sont entrain de construire, une seule chambre par famille, ne répondent à leurs attentes".
Entretien:
Jusqu'à quel point votre parti a-t-il été impliqué par ce processus de retour des déportés ?
- Ibrahima Sarr : Comme vous le savez, jusqu'à une date récente après les élections présidentielles, une certaine tendance au sein du pouvoir avait voulu marginaliser L'AJD/MR parce que ce n'est pas un parti représenté a l'assemblée nationale parce que Ibrahima sarr a gêné beaucoup de gens et on ne veut pas lui donner de l'importance. Certains avaient voulu le mettre à l'écart mais ils ont compris que ce n'est pas possible. C'est pourquoi avec les autres partis de l'opposition, les quatre autres, nous sommes impliqués dans toutes les grandes décisions dans toutes les grandes actions que l'Etat devait entreprendre en faveur des déportes. Nous avons rencontré à plusieurs reprises le président de la république pour discuter avec lui sur la question. Nous avons été associés aux dernières journées de concertation sur le retour des réfugiés et sur la question du passif humanitaire.
Apres cette visite de sites des rapatriés, que pensez-vous du retour de ceux qui ne sont pas encore rentrés au pays ?Ibrahima Sarr : Il y a des gens qui ne veulent pas que les déportés reviennent. Ces derniers qui travaillent au niveau de l'Etat qui sont chargé de cette mission, de faire revenir les déportés mais ils font tout pour le saboter. Et ces gens là ne vous trompez pas, ils ne sont pas simplement dans le camp arabe mais ils sont aussi dans le camp Négro -Africain. Il est important de rappeler qu'il y a des negro-Africains qui ont commis énormément de forfaits durant ces évènements de 89 et ils ne voudraient pas que les réfugiés reviennent. Nous ne devons pas travailler en leur faveur, car si les réfugiés ne reviennent pas c'est un échec et cela va remettre encore à plus tard la question de l'unité nationale. Par conséquent notre rôle, ce n'est pas de dire aux déportés ne revenez pas mais de demander à l'Etat de prendre tout ce qu'il faut faire pour qu'ils reviennent dans des bonnes conditions. Les réfugiés en Europe ou en Amérique envoient des messages pour dire aux déportés restez là-bas tant que la question de l'unité nationale n'est pas réglée ; ne revenez -pas mais c'est une aberration. La lutte, la vraie lutte qu'il faudra mener c'est ici sur le terrain pour demander à l'Etat de prendre ses responsabilités. Si l'Etat ne prend pas ses responsabilités nous prendrons les notre. Nous pouvons bien demander à ceux qui sont encore au Sénégal et au Mali d'attendre encore que les conditions soient réunies.
Eveil Hebdo L'AJD /MR visite les trois sites des rapatriés (PK6, Demal-Deuk, et Toulel Diery)
"Même s'il y a une volonté politique pour le retour des déportés, quelque part elle n'est pas appliquée au niveau local. Nous demandons à ce que l'Etat reprenne en main cette situation. Il y a des choses qui peuvent attendre mais il y a aussi des choses qu'il faudra régler immédiatement puisque les conditions de vie de ces rapatriés sont précaires", déclare le président de l'AJD/MR lors de sa visite de sites à Rosso
Depuis le retour des rapatriés mauritaniens, plusieurs personnalités politiques, religieuses, hommes de bonnes volontés se succèdent dans leurs sites pour apporter des assistances de différentes natures. Ce jeudi 14 février, c'était l'AJD/MR qui était à L'honneur. Ibrahima Moctar Sarr, accompagné d'une délégation a eu à visiter PK6, Demal-Deuk et Toulel Diery, tous des sites des rapatriés dans le département de Rosso
Arrivée à Rosso vers 11 heures, la délégation s'est rendue à la wilaya, à la préfecture pour rencontrer les responsables administratives avant de poursuivre l'itinéraire de leur visite du jour. Au PK 6, cette délégation a rencontré les rapatriés en présence de Aliw Sow responsable du site Apres avoir expliqué le motif de leur visite, le responsable de ce site ne manqua pas de les remercier au nom de sept familles des rapatriés.Par la suite ce responsable ne tarissait pas d'énumérer certains points de désolation. : " Avant 89, ma famille avait une coopérative de 14 ha à la pleine M'pourié. Depuis mon retour, j'ai souligné ce cas au préfet mais jusqu'à présent rien n'a changé. En plus, depuis notre arrivée, nous logeons sous des tentes et c'est tout récemment que certains partenaires du gouvernement envisagent de construire une seule chambre de 20 mètres carrés pour chaque famille. C'est vraiment insignifiant du tout vu la composition de chaque famille (enfants, filles et garçons). D'autre part, nous avons eu la visite du directeur d'école du village ; il a procédé à une distribution de manuels didactiques à nos enfants qui étaient. Scolarisés. Selon le directeur, nos enfants pourront fréquenter l'école dans les jours à venir. Pour ceux qui avaient du bétail avant leur déportation, rien n'est évoqué en ce sens. Après le PK6, les deux autres sites ont été visités par cette délégation. Et toujours c'est le même son de cloche qui retenti : conditions jugées difficiles par les rapatriés. En plus du soutien morale aux rapatriés, cette délégation a remis une enveloppe pour chaque site visité.Dans l'après midi, Ibrahima Moctar Sarr à tenu un point de presse à la maison des jeunes. Nous avons recueilli ces propos : " L'objet de notre visite ici c'est de visiter les rapatriés du premier contingent. Nous sommes venus voir dans quelles conditions ils se trouvent actuellement ; est-ce qu'ils sont assistés, voir quels sont leurs problèmes pour pouvoir en juger et par la suite prendre notre disposition .S'il y a des manquements nous allons interpellé l'Etat. Nous sommes ici parce que nous continuons notre combat qui dure depuis plus dix neuf ans .Nous sommes entrain de nous battre pour que les réfugiés mauritaniens reviennent dans la dignité et dans l'organisation. Lorsque j'étais député sous le label de l'ex parti Action pour le Changement (AC), j'etais le premier à poser le problème des déportés et celui du passif humanitaire à l'assemblée Nationale. A l'époque, le premier ministre Cheikh El Aviya avait estimé que c'était une ligne rouge et par conséquent il ne fallait pas en parler. La suite vous connaissez : L'ex parti AC a été dissout. Aujourd'hui, nous avons visité trois sites. Pour l'essentiel nous constatons que l'état n'était pas prêt par rapport à ce retour. Il n'y avait aucune structure d accueil sur place. Le HCR avait dressé seulement des tentes dans certaines localités, les latrines et une adduction d'eau sont en construction. Mais il faudra souligner que les tentes ne sont pas adéquates parce qu'il fait excessivement chaud le jour d'ailleurs à un moment donné nous étions obligés de sortir des tentes pour continuer à ciel ouvert nos discussions avec les responsables des sites. Les rapatries qui avaient construit des habitations plus ou moins modestes pour se retrouvaient dans des conditions précaires. Sur le plan alimentaire, le peu de ration qu'on leur avait distribué est pratiquement épuisé. Ils ne savent plus que faire .C'est une situation catastrophique et dangereuse. Je ne manquerais pas de le souligner au Président de la République, une fois à NKTT. Le PAM, le HCR, L'ALPD et les bonnes volontés ne sont là que pour faciliter, pour aider, dès l'instant que les rapatries sont chez eux, C'est à l'Etat de prendre ses responsabilités On ne peut pas demander au HCR d'assister les mauritaniens qui sont dans leur pays. S'il y a la volonté politique, quelque part elle n'a pas été appliquée strictement au niveau local et ça il faut le souligner. Nous demandons à ce que l'Etat rattrape cette situation parce qu'il y a des choses qui peuvent attendre un mois deux mois mais il y a aussi des choses qui doivent être faites immédiatement. Les rapatriés n'ont plus rien à manger et ne peuvent pas continuer à habiter sous ses tentes et les chambres que certains partenaires sont entrain de construire, une seule chambre par famille, ne répondent à leurs attentes".
Entretien:
Jusqu'à quel point votre parti a-t-il été impliqué par ce processus de retour des déportés ?
- Ibrahima Sarr : Comme vous le savez, jusqu'à une date récente après les élections présidentielles, une certaine tendance au sein du pouvoir avait voulu marginaliser L'AJD/MR parce que ce n'est pas un parti représenté a l'assemblée nationale parce que Ibrahima sarr a gêné beaucoup de gens et on ne veut pas lui donner de l'importance. Certains avaient voulu le mettre à l'écart mais ils ont compris que ce n'est pas possible. C'est pourquoi avec les autres partis de l'opposition, les quatre autres, nous sommes impliqués dans toutes les grandes décisions dans toutes les grandes actions que l'Etat devait entreprendre en faveur des déportes. Nous avons rencontré à plusieurs reprises le président de la république pour discuter avec lui sur la question. Nous avons été associés aux dernières journées de concertation sur le retour des réfugiés et sur la question du passif humanitaire.
Apres cette visite de sites des rapatriés, que pensez-vous du retour de ceux qui ne sont pas encore rentrés au pays ?Ibrahima Sarr : Il y a des gens qui ne veulent pas que les déportés reviennent. Ces derniers qui travaillent au niveau de l'Etat qui sont chargé de cette mission, de faire revenir les déportés mais ils font tout pour le saboter. Et ces gens là ne vous trompez pas, ils ne sont pas simplement dans le camp arabe mais ils sont aussi dans le camp Négro -Africain. Il est important de rappeler qu'il y a des negro-Africains qui ont commis énormément de forfaits durant ces évènements de 89 et ils ne voudraient pas que les réfugiés reviennent. Nous ne devons pas travailler en leur faveur, car si les réfugiés ne reviennent pas c'est un échec et cela va remettre encore à plus tard la question de l'unité nationale. Par conséquent notre rôle, ce n'est pas de dire aux déportés ne revenez pas mais de demander à l'Etat de prendre tout ce qu'il faut faire pour qu'ils reviennent dans des bonnes conditions. Les réfugiés en Europe ou en Amérique envoient des messages pour dire aux déportés restez là-bas tant que la question de l'unité nationale n'est pas réglée ; ne revenez -pas mais c'est une aberration. La lutte, la vraie lutte qu'il faudra mener c'est ici sur le terrain pour demander à l'Etat de prendre ses responsabilités. Si l'Etat ne prend pas ses responsabilités nous prendrons les notre. Nous pouvons bien demander à ceux qui sont encore au Sénégal et au Mali d'attendre encore que les conditions soient réunies.
Eveil Hebdo

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